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L'actualité

Forum France Filière Pêche


Olivier Le Nézet avec les élèves du LPMA d'Etel
 

L'avenir de la pêche a commencé hier

La pêche en 2050, c'était le thème de la table ronde de la 1ère édition du forum organisé par France Filière Pêche. Il a réuni autour de la table, à Paris le 19 et 20 novembre derniers, pour un débat constructif sur l'avenir de la filière, la profession (CNPMEM), les scientifiques (Ifremer), la Commission européenne (DG Mare), l'organisation mondiale de l'alimentation (FAO), les ONG (FNE) et les consommateurs (60 millions de consommateurs). Le débat s'est déroulé devant un public représentatif de près de 500 personnes, parmi lesquelles de nombreux jeunes, futurs marins pêcheurs issus des 12 lycées maritimes français. Devant l'enjeu que représentera en 2050 celui de nourrir 9 milliards d'habitants sur notre planète, avec des besoins en poisson augmentant jusque + 60% d'après la FAO, la nécessité de bien gérer la ressource ne fait pas débat. Pour Marc Taconet, spécialiste à la FAO, le seul développement de l'aquaculture ne suffira pas ; la pêche, par une réduction des rejets et une meilleure valorisation des capture devra y contribuer. "il faut créer de l'innovation, de la recherche et continuer à associer les pêcheurs à l'exemple de l'excellent niveau de collaboration qui existe en France." Il a aussi souligné que le poisson contribuent fortement aux ressources économiques mondiales et le défi de s'attaquer au fléau de la pêche illicite "qui sape les efforts réalisés en matière de gestion responsable des pêches". Un constat partagé par Bernard Friess de la DG Mare : "si l'aquaculture est une piste intéressante, on ne peut pas imposer des standards élevés en Europe et laisser l'importation de produits gérés non durablement". La Commission Européenne a rappelé le rôle des quotas et de l'encadrement qui ont permis à de nombreux stocks d'atteindre aujourd'hui le RMD. "La durabilité de la pêche s'est nettement améliorée et la profitabilité augmente dans les zones où la santé des stocks s'améliore" précise B. Friess. Et il ajoute : "les stocks sont un bien commun mais aussi le capital des pêcheurs. Il faut une gestion à long terme, une gestion partagée. La pêche doit certe être contrôlée mais n'oublions pas qu'il s'agit surtout d'une activité productive qui a une forte valeur sociale et économique. Ce n'est pas une activité illégale!" Tous les intervenants sont d'accord sur l'enjeu de la limitation des rejets et la poursuite des efforts en matière de sélectivité. "une coopération pêcheurs-scientifiques nécessaires dont nous avons pris conscience il y a 20 ans" rappelle le président d'Ifremer, François Jacq, et qui a notamment permi de mettre au point des chaluts plus sélectifs. Et la DG Mare de souligner qu'il y a "beaucoup de bons exemples de bonnes pratiques en matière d'expertise partagée en France". Une collaboration qui doit se faire aussi plus fréquemment avec les ONG souligne Denez L'Hostis de FNE. Dans la salle, de nombreux jeunes particulièrement impliqués dans leur futur métier soulèvent des inquiétudes quant au renouvèlement de la flotte. le FEAMP prévoit des mesures spécifiques pour l'installation des jeunes, "le pêcheur du futur a besoin du banquier du futur" selon Gérard Romiti. Et de conclure "Nous avons le devoir de résister pour les générations à venir, pour transmettre le flambeau et leur permettre d'exercer le plus beau métier du monde. Les pêcheurs sont l'oreille de l'océan." A l'issue de ce débat, le Secrétaire d'Etat à la pêche Alain Vidaliès est venu inaugurer l'exposition sur les projets mis en œuvre par FFP, "qui réunit tous les maillons de la filière pêche". 53 actions collectives ont été engagées et soutenues par FFP depuis 2012. Monsieur Vidalies a "salué la présence de nombreux scientifiques, la richesse et la qualité des projets, qui montrent l'engagement de la filière dans une pêche durable et responsable". L'exposition au milieu de laquelle se déployait un magnifique chalut, s'articulait autour de trois thématiques : les économies d'énergie, la sélectivité et la connaissance des ressources de pêche. FFP soutient de nombreux projets innovants, tels que l'utilisation de biocarburants, des audits énergétiques, des panneaux de chalut moins impactants, des engins plus sélectifs, des techniques de pêche alternatives, des dispositifs pour limiter les rejets et améliorer la qualité du produit.... Le détail de ces projets sera bientôt disponible sur le site Internet de FFP. Blue Fish, en concertation avec FFP et les différents porteurs de projets pourra assurer la promotion à l'échelle européenne de certaines initiatives et bonnes pratiques en faveur de la pêche durable et responsable.



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