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L'actualité

Le Marmouset II et le programme EODE


Le Marmouset II
 

Le Marmouset II, chalutier de 23,40 mètres, armé par Olivier Leprêtre et le Saint-Philippe, chalutier de 18 mètres, expérimentent depuis l’automne 2014 le programme pilote coopératif Eode (expérimentation de l’obligation de débarquement). Il est porté par le Comité régional des pêches du Nord Pas-de-Calais Picardie et vise à aider les chalutiers de Manche est - mer du Nord à se préparer au mieux à la prochaine obligation de débarquement des espèces sous quota. L’objectif du projet EODE consiste à évaluer les stratégies et solutions techniques envisageables. Pendant 18 mois, les équipages volontaires et bénévoles des deux chalutiers ramènent leurs captures à terre au rythme de deux marées par semaine. Un travail supplémentaire de plus d’une heure auquel s’ajoutent la manutention des caisses, la fatigue supplémentaire et le manque de place pour stocker le surplus de poisson à bord. Enregistrement, contrôle, tri, stockage à bord, débarquement et entreposage à quai, transport, traçabilité, traitement et valorisation, les données collectées permettront en outre de mesurer l’impact socio-économique de cette obligation de débarquement. Pour Olivier Le prêtre, patron du Marmouset II et président du CRPMEM Nord-Pas-de-Calais Picardie, il n’y a d’autre solution que de réduire les rejets par la sélectivité. Le Marmouset II travaille avec les scientifiques et expérimente des chaluts plus sélectifs avec notamment le T90. À terre, la valorisation des rejets est à l’étude. Transformer les coproduits de poisson en farine ou ingrédients cosmétiques restent des solutions encore trop coûteuses pour une matière première non commercialisable qui représente entre 20 et 25% des captures ramenées à terre. Le programme Eode est cofinancé par France Filière Pêche et la Région Nord - Pas-de-Calais et est labellisé par le pôle de compétitivité Aquimer. Il est mené en coopération avec les organisations de producteurs (From nord et CME), le service portuaire de la CCI Côte d’Opale et le Comité national des pêches (CNPMEM).


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